Formation continue: les pistes à privilégier

Il a souvent été dit que la formation continue est l’une des clés pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et assurer une efficacité qui contribuera à la croissance de l’entreprise. Former, certes. Mais comment? Avant d’entamer des ateliers, il importe de cibler ses attentes et objectifs. «La formation n’aboutit à rien si elle n’est pas fondée sur un plan», indique le spécialiste de la formation Nigel  Robertson, sur le site de la Banque de développement du Canada (BDC). Les objectifs doivent être précis et mesurables, et un délai doit aussi être fixé. Une démarche qui permet d’éviter l’erreur d’inscrire tous ses employés aux formations plutôt que de cibler les employés qui en tireront particulièrement bénéfice. Par ailleurs, M. Robertson proscrit également l’apprentissage par PowerPoint. «Des études indiquent que la communication à sens unique permet aux travailleurs de mémoriser moins de 4% de l’information après deux jours de formation», mentionne-t-il. Les employés doivent pouvoir mettre en pratique les connaissances acquises pour bien les assimiler. Une préoccupation qui rejoint celle de la présidente d’Amplio Stratégies et d’Illuxi Geneviève Désautels. Cette dernière est d’avis que la façon de faire le développement des compétences en entreprise doit être revue. Plutôt que de miser sur les formations en ligne de type webinaire – où l’absence d’interaction rend les participants «passifs» – ou bien sur les formations en classe qui requièrent beaucoup de temps, elle recommande de «choisir des activités de développement des compétences en ligne qui sont à la fois très courtes, plus fréquentes et qui sont immersives et interactives dans leur approche pédagogique», cible-t-elle dans un article Web de la revue Gestion de HEC Montréal. Ceux qui assurent la formation doivent aussi pouvoir fournir «des données objectives et tangibles sur chacun des apprenants durant et à la suite de la formation», ajoute-t-elle.