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Douanes américaines: les règles de base

le jeudi 18 octobre 2018
Modifié à 5 h 49 min le 18 octobre 2018
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Le processus d’exportation et d’importation aux États-Unis peut sembler complexe pour les entreprises qui souhaitent élargir leurs horizons. Pour faire affaires avec les douanes américaines, elles doivent suivre des étapes bien précises. La première étape est de faire une demande pour obtenir un numéro d’exportation. «Pour remplir la paperasse de douanes, l’entreprise va en avoir besoin», explique l’une des expertes du réseau de Commerce International Québec en matière de douanes Nadine Brassard, qui est par ailleurs la directrice générale et commissaire à l’international de l’organisme régional de promotion des exportations du Saguenay-Lac-St-Jean (ORPEX) SERDEX international. Par la suite, l’entreprise doit déterminer si son produit est exportable; tout dépend du secteur d’activités et des restrictions qui y sont associées. «Des pattes d’ours noires, on n’a pas le droit d’exporter ça aux États-Unis», donne en exemple Mme Brassard. Qui plus est, toute entreprise devra faire affaires avec un courtier en douanes accrédité, un mandataire à qui elle permet d’assurer les démarches de dédouanement à sa place. Mme Brassard insiste d’ailleurs sur l’importance de choisir le bon courtier, «quelqu’un en qui on a confiance, qui est accessible, à qui on est capable de parler rapidement». Elle précise qu’une des grandes différences entre les États-Unis et les autres pays concerne la double responsabilité. «Avec les États-Unis, on est responsable d’exporter et d’importer notre produit. On l’exporte du Canada et on l’importe aux États-Unis; ça nous prend donc un courtier qui pourra faire les deux.» Pour la suite des choses, un plan de commercialisation à l’international impliquant une stratégie d’exportation est primordial. La douane américaine exige d’ailleurs une déclaration d’expédition officielle lorsque le colis est évalué à plus de 2000$ US. Sous ce montant, la paperasse sera moindre et le processus beaucoup plus simple. Mme Brassard assure également que les démarches sont très accessibles d’un point de vue financier. Outre bien choisir son courtier en douanes, la directrice générale donne un autre conseil judicieux. «Ce que je dis toujours aux entreprises, c’est qu’il faut bien comprendre ce qui est fait parce que quand on se fait facturer, ça nous permet de creuser plus loin. Il faut avoir des gens à l’interne qui comprennent le processus de douanes, quand c’est possible», croit-elle.