Des nouvelles bonnes et moins bonnes, avec un message aux employeurs
Le gouvernement Legault a fait connaître, il y a quelques jours, sa stratégie pour la période de Noël, en regard de l’épidémie de coronavirus. Bonne nouvelle: nous pourrons nous réunir en famille, ou avec des amis – jusqu’à 10 personnes - pendant quatre jours, du 24 au 27 décembre. Moins bonne nouvelle: les restaurants qui comptaient sur le temps des Fêtes pour se refaire sont déçus. Québec reporte au 11 janvier la réouverture des salles à manger… si tout va bien. Mais à supposer que ce soit le cas, qui court les restaurants à la mi-janvier? C’est traditionnellement un creux pour l’achalandage. Beaucoup de restaurateurs auront alors rendu leur tablier. Et vraiment moins bonne nouvelle, du moins en ce qui concerne les parents, ils vont devoir encore faire des acrobaties avant, et surtout après Noël, pour voir à leurs enfants, tout dépendant de leur âge. Résumons. Les cours seront dispensés en ligne à partir du 17 décembre, mais bien des écoles devaient de toute façon interrompre leurs activités dès ce moment. Au retour, c’est plus compliqué, alors que les écoliers du primaire vont reprendre le chemin des clases le 5 janvier, et que les élèves du secondaire, eux, vont étudier de la maison pour une semaine jusqu’au 11 janvier. Et les parents? Ils vont devoir se débrouiller pour s’assurer que leurs enfants soient bien encadrés et en sécurité, à moins de pouvoir eux aussi travailler à partir de la maison. Évidemment, les grands ados peuvent prendre soin d’eux-mêmes. Mais tout le monde n’est pas nécessairement à l’aise de laisser seuls des enfants de 12 ou 13 ans en espérant que tout se passe bien. C’est encore la même chose, et le problème se pose avec plus d’acuité dans les régions qui comptent davantage de jeunes familles… comme en Montérégie. Depuis le début de la pandémie, au printemps et maintenant cet automne, les ménages avec enfants ont été mis à rude épreuve. Les plus chanceux peuvent compter sur des employeurs compréhensifs ouverts au télétravail – quand c’est faisable –, dans la mesure où ils ont d’abord pu conserver leur emploi. Mais autrement, ce sont les vacances qui risquent d’y passer. Sans compter le stress qui s’accumule à un moment de l’année normalement dévolu aux réjouissances. Les circonstances sont exceptionnelles et entraînent des mesures exceptionnelles. Mais il serait bon que le gouvernement Legault envoie un message clair aux employeurs, à commencer par lui-même à l’égard de la fonction publique: donnez une chance aux parents. Permettez-leur de souffler en famille. À terme, c’est toute la société qui y gagne.