Dossiers

Des gestes simples pour réduire son empreinte écologique

le mardi 13 novembre 2018
Modifié à 6 h 39 min le 13 novembre 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le facteur économique devrait à lui seul convaincre les dirigeants d’entreprises de poser des gestes pour réduire leur empreinte écologique, croit la conseillère en développement durable au ministère de l’Économie et de l’Innovation Marie-Christine Roy. Selon la conseillère, des actions simples peuvent mener à des résultats concrets sur le plan financier en moins d’un an. «On peut commencer par placer des bacs de recyclage dans les bureaux. Éventuellement, ça amènera à une reconnaissance du programme ICI on recycle, explique-t-elle. On peut aussi passer de la facture papier à la version électronique.» Bilan énergétique La conseillère en développement durable soutient que le meilleur moyen de déterminer les actions à prendre est de faire un bilan de sa consommation énergétique. Le plan d’action doit considérer chaque élément, souligne-t-elle, comme la facture d’électricité, l’inventaire des équipements, la production de déchets, etc. «Le but est de trouver des endroits où il y a des pertes d’écoefficacité et d’argent», mentionne Marie-Christine Roy. Les entreprises qui désirent passer de la parole à l’action peuvent bénéficier de l’aide de l’Association québécoise sur la maitrise de l’énergie (AQME). Cette dernière offre gratuitement la visite d’un expert qui rédige un rapport énergétique et propose des pistes de solutions. «Les entreprises aiment ce genre de service parce que tout est présenté en chiffres, alors c’est plus concret», explique Mme Roy. Elle cite en exemple le cas du CHU de Québec – Université de Laval qui a fait l’acquisition d’une presse à carton après avoir suivi les recommandations de l’AQME. En un an, le centre hospitalier a épargné 32 000$ grâce à cette machine, lui permettant de la rembourser rapidement tout en faisant des économies. À long terme Les entreprises et industries peuvent aussi revoir certaines pratiques bien ancrées et verront des répercussions à plus long terme, poursuit la conseillère. «On peut changer ses sources d’approvisionnement afin de s’alimenter de manière écoresponsable, mieux gérer sa consommation d’eau et réduire ses emballages, énumère-t-elle. Ça permet aussi d’envoyer un message aux fournisseurs et de leur dire qu’en tant que gestionnaire, on prend le développement durable à cœur.» Quelques conseils
  • Intégrer des critères environnementaux dans les décisions liées aux approvisionnements (ex.: appels d’offres, contrats, devis).
  • Optimiser la consommation de matières ou d'énergies et réduire les pertes en modifiant les procédés, les machines ou les façons de faire.
  • Vendre les rebuts et les déchets à une autre organisation qui s'en sert comme matière première ou, inversement, les acheter.
  • Améliorer l'isolation du bâtiment, des machines ou des réfrigérateurs.
  • Maximiser l'utilisation de l'énergie renouvelable (éolienne, solaire, biogaz).
  • S’assurer de contrôler les rejets de polluants dans les eaux usées.
(Source: Direction du développement durable et de la veille stratégique du ministère de l’Économie et de l’Innovation)