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Des années de vache maigre pour les récupérateurs de métaux

le lundi 31 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 31 août 2015

Les bonnes années sont terminées pour les récupérateurs de métaux. Un réfrigérateur qui pouvait être vendu pour plus de 25$ il y a deux ans ne va plus chercher que 5$ aujourd’hui.

La situation financière mondiale n’est pas étrangère à la situation. «Le prix du fer s’est écroulé sur les marchés au cours des dernières années», confirme une des directeurs de l’une des plus grosses entreprises de récupération de métaux, Métrobec, de l’arr. de Saint-Hubert.

Beaucoup moins rentable

Le ferrailleur Ghislain Laporte se souvient que la tragédie du World Trade Center, en septembre 2001, et la guerre en Irak qui l’a suivie avaient provoqué une hausse folle du prix du fer. De 1,30$ à l’époque, le prix payé actuellement aux récupérateurs de rue est de seulement 0,15$ la livre.

«Ce n’est pas rentable, dit-il. J’ai déjà fait plus de 1000$ par semaine dans les bonnes années, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.»

Celui qui est propriétaire de l’entreprise L et L Récupération de Métal à Domicile trouve le travail un peu plus difficile de nos jours.

«Ce n’est plus comme avant. Beaucoup moins payant», confie-t-il.

Celui qui avait il y a quelques années quatre camions sur la route et fonctionnait à plein régime se demande maintenant s’il pourra continuer.

Parfois, il n’est pas rare de voir des dizaines de recycleurs dans le même quartier. «Aujourd’hui, tout le monde s’improvise recycleur. J’en ai déjà vu jusqu’à 25 dans le même secteur, soutient un autre recycleur qui ne désire pas être identifié. Beaucoup de bénéficiaires de l’aide sociale font ce travail pour arrondir leurs fins de mois.

Nouvelle tendance

Une nouvelle tendance qui se dessine depuis quelques années nuit de plus considérablement aux ferrailleurs: le transport outremer par conteneur.

«Ceux qui font de l’argent aujourd’hui sont plus gros que nous, dit Ghislain Laporte. Ils amassent des vieux vélos, des appareils ménagers et parfois même de vieilles voitures et des pneus pour les revendre en Haïti ou dans d’autres pays pauvres, envoyés par conteneur.»

Aujourd’hui, le cuivre demeure le métal le plus payant. «Les gens sont plus informés. Ils nous arrêtent dans la rue pour nous offrir d’acheter des objets en cuivre dont ils veulent se débarrasser», ajoute Ghislain Laporte.

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