De nombreux automobilistes de la région semblent avoir connu des problèmes mécaniques après avoir fait le plein d’essence au Shell de la 34e Avenue à Saint-Zotique.
Sur des médias sociaux, des gens ont admis avoir acheté de l’essence le 7 avril et devoir en appeler à des mécaniciens pour pouvoir redémarrer la voiture après coup. Vidange d’essence, remplacement de pièces; les coûts montent rapidement pour ces consommateurs qui doivent recourir à Shell pour régler les problèmes.
Julie Daigle-Côté a eu la malchance de faire le plein ce jour-là aux environs de 14 h 15. « J’ai mis plus de 50 litres d’essence. Et jeudi matin, mon auto ne démarrait plus convenablement. Si elle venait à partir, elle toussait et étouffait. Nous serions plus d’une vingtaine actuellement. Et il y en a sûrement plus dans la région qui n’ont pu être joint par le groupe Facebook que nous avons formé », explique celle qui n’est pas impressionnée par le service à la clientèle de Shell.
« Ils ont répondu avec un courriel traduit de l’anglais avec des questions déjà toutes faites», se désole-t-elle.
Communications pas aisées
Effectivement, Gravité Média a tenté d’obtenir plus de détails. Du côté du dépanneur Shell, la gérante s’est limitée à dire « On s’occupe du dossier. On a pris ça en main. » Après insistance, elle a recommandé en raccrochant au journaliste de contacter Shell Canada.
Du côté du siège social, nous avons dû effectuer de nombreux appels et, malgré tout, pas de réponses claires. Plutôt que de transmettre la demande au service médias et communications, la réception a lancé de nos appels vers le service à la clientèle. La première conversation s’est déroulée seulement en anglais. Un autre appel a permis de parler à une préposée dans un français relatif. Elle n’a su répondre sur le problème de la station-service de Saint-Zotique.
En attendant, un garagiste de la région a admis avoir reçu six dépanneuses dans sa cour jeudi à la suite de ce problème. Il était en attente de neuf autres au cours de la journée de vendredi. « Et ça n’augure pas bien. On pense que du diesel a été mis dans le réservoir de l’essence régulière. Quand j’ai démarré la voiture, ça sortait de la fumée noire. Je ne sais pas si mon moteur est sauté », dit Julie Daigle-Côté.
Du cas par cas pour Shell
Quelques jours plus tard, elle a fait savoir que sa mésaventure s'est dénouée rapidement. Une récente inspection chez le mécanicien pourrait avoir joué en sa faveur. « Le garagiste venait de confirmer que la voiture était en règle. Shell a compris que l’automobile n’était pas en cause. D’autres essaient peut-être de tirer profit de la situation », lance celle dont tous les frais mécaniques seront remboursés, de même que le plein d’essence.
Lundi matin (le 12 avril), Shell Canada peinait à expliquer le tout. «Il faut comprendre qu’à la station-service, l’essence est en consignation. Il fallait donc savoir avant si c’était nos installations ou le produit qui étaient en cause. Ce qu’on sait maintenant, c’est que ce n’était pas nos installations. Ce n’était pas de l’eau », explique un intervenant. Il a admis du même coup que le service à la clientèle se trouve aux Philippines, d’où la difficulté d’obtenir des réponses dans un tel cas.
Shell n’a pas clairement identifié la source du problème, mais elle va aider et traiter en priorité ceux dont la voiture ne démarre plus. « Les autres dont la voiture n’effectue que des balbutiements seront invités à faire le plein avec de l’essence super. C’est parce qu’il y a un manque d’octane. Avec de la super, ça va rentrer dans l’ordre », évoque-t-il.
Il a été impossible de savoir si c’est Shell qui paiera les coûts de ces autres pleins.
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