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Costumes d’Halloween : maitres des déguisements

le mardi 29 octobre 2024
Modifié à 10 h 22 min le 29 octobre 2024
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Donald Trump, une sorcière, un superhéros, une momie, les Minions, un petit sachet de Ketchup (!!) ne sont que quelques exemples de milliers de déguisements et accessoires qu’on retrouve chez SOS Halloween, un commerce établi depuis plus de 15 ans à Châteauguay. À travers son inventaire, le propriétaire Éric Gagné voit l’évolution des tendances de la clientèle et remarque une influence importante des réseaux sociaux depuis quelques années.

Il va de soi que les sorties de films ou les séries télé populaires influencent les tendances de costumes d’année en année. Même une élection présidentielle américaine peut être prise en considération. «J’ai investi dans Donald Trump et dans Joe Biden!» rigole M. Gagné en entrevue.  Quand l’actualité arrive [NDLR : Joe Biden s’est retiré de la course à la présidentielle], je me dis : est-ce que je vais être pris avec ça?. Et bien non, ils ne nous ont pas déçus!» Ainsi, vous risquez de croiser plusieurs Donald et Joe récolter des bonbons ou s’amuser lors de fêtes d’Halloween cette année, selon M. Gagné.

L’influence des réseaux sociaux

«Ce qui est difficile à suivre, ce sont les jeux vidéos et les vidéos sur TikTok. C’est très spécifique et les ados ont des goûts très ciblés. Ils arrivent ici avec une image d’un costume qu’ils ont vu une fois, mais… qui était en vente au Danemark!» mentionne l’homme d’affaires précisant que bien que les réseaux sociaux soient très accessibles, ce n’est pas nécessairement le cas pour tous les costumes.

Autre phénomène qu’il remarque depuis quelques années: les costumes thématiques familiaux inspirés des plateformes comme Instagram. «Les gens voient les photos du bébé déguisé en homard dans un chaudron avec les parents qui, eux, ont un chapeau et veulent reproduire ça, par exemple», explique M. Gagné. Les calendriers de bébé déguisés sont aussi à la mode. Les parents souhaitent trouver des déguisements thématiques de Saint-Patrick, Saint-Valentin pour illustrer un calendrier annuel.

Nathan Sulyvan et Nathan Gagnon en plein magasinage pour l'Halloween. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)

Parmi les grands vendeurs cette année : c’est le retour des classiques comme les sorcières, les momies. Semble-t-il que les zombies ont moins la cote, de même que les superhéros qui se limitent spécifiquement à Deadpool et Spiderman pour l’édition 2024. «On a été surpris par Beetlejuice et par les Minions. On se fait aussi demander Stitch [de Lilo et Stitch] au moins trois fois par jour», mentionne Éric Gagné.

Des mois de préparation

Sa saison d’Halloween se prépare des mois à l’avance. «Aussitôt que la saison d’Halloween est terminée, on passe en mode commande. Les fournisseurs commencent à nous présenter les nouveautés», indique-t-il. Les commandes sont passées à l’hiver et il les reçoit à compter de juin.

La grosse période pour ce commerce saisonnier est évidemment septembre et octobre. «Les deux, trois jours avant l’Halloween, c’est la folie ici. On fait attendre les gens à l’extérieur, ça les calme, dit-il en riant. Ça peut ressembler à des jours de Boxing Day».

Marilou Borduas et Ariane Denis à la recherche d'un déguisement. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)

Il emploie une douzaine de personnes à temps partiel, principalement des retraités et des étudiants. «On aime bien encourager la relève!» M. Gagné travaille aussi avec sa conjointe Manon, ses enfants et plusieurs membres de la famille élargie viennent donner un coup de main. SOS Halloween n’est pas le gagne-pain principal de la famille. M. Gagné est nouvellement retraité, lui qui était cadre au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest.

Le magasin est arrivé un peu par hasard dans leur vie. «Ça a commencé avec un rack dans le sous-sol chez nous», illustre sa conjointe Manon.  Technicien en loisirs de formation, Éric Gagné avait acheté un lot de costumes pour un événement médiéval qu’il organisait. Le couple a découvert qu’il y avait un intérêt pour ce genre de déguisement et a commencé la location. De fil en aiguille, c’est devenu de plus en plus gros, jusqu’à avoir pignon sur rue dans un sous-sol sur le boulevard D’Anjou. L’entreprise loue entre 500 et 1000 costumes par année et offre aussi l’achat de déguisement neuf ou seconde main.