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Cité des Arts et des Sports : le Cégep et la Ville deviennent partenaires pour le meilleur

le mardi 23 avril 2024
Modifié à 8 h 24 min le 25 avril 2024
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Marc Rémillard, directeur général du Cégep de Valleyfield, Marie Legault présidente du conseil d’administration de la Cité des Arts et des Sports et Miguel Lemieux, maire de Salaberry-de-Valleyfield, ont confié à Gravité Média où en sont les plans actuels concernant les installations de la Cité des Arts et des Sports. (Photo Journal Saint-François - Yanick Michaud)

Avec des revenus de plus en plus difficiles à engranger et des dépenses qui ne cessent de croître, l’OBNL derrière la Cité des Arts et des Sports de Valleyfield ne voit plus le bout et a décidé de céder le bâtiment au Cégep de Valleyfield qui va se prévaloir de l’opportunité afin de pouvoir assurer la poursuite des activités.

L’endroit existe depuis 1967 et les gros changements sont survenus vers 2011 lorsque Salaberry-de-Valleyfield a reçu les Jeux du Québec, en partenariat avec Beauharnois. « Ça a amené les installations que nous avons aujourd’hui et c’est beaucoup de dépenses pour un tel immeuble. Nous avons vu la nécessité d’avoir une entente avec des partenaires, comme la Ville, le Cégep et à l’époque la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands. Le bâtiment a pris de l’âge et c’est difficile de maintenir les revenus nécessaires à son entretien et au renouvellement des équipements », indique Marie Legault, présidente bénévole du conseil d’administration de l’endroit depuis de nombreuses années.

Engagée et lucide, elle a vu que l’entretien de la piscine, des gymnases et de la toiture entraînaient des difficultés financières encore plus criants dans les deux ou trois dernières années. « De pair avec nos partenaires actuels, la Ville et le Cégep, on a dit, on fait quoi? Le but premier est que ça se poursuive dans l’harmonie et que les utilisateurs ne voient pas la différence. Nous ne voulions pas un litige, nous voulions travailler ensemble pour trouver des solutions et donner une chance aux employés de savoir ce qui s’en vient », poursuit marie Legault.

Des terrains cédés

Marc Rémillard, directeur général du Cégep de Valleyfield y voit une belle opportunité. « Le terrain qui abrite la Cité des Arts et des Sports avait été légué par le Cégep en 1967 et une nouvelle partie en 2010. Il y a toutefois une clause qui nous permet de récupérer et nous allons nous en prévaloir. Ce seront des pieds carrés utiles pour l’avancement du Cégep, pour l’ajout de programmes et d’étudiants. Nous sommes au rendez-vous pour cette acquisition et nous avons des plans au niveau immobilier », lance celui qui mise sur l’ajout d’un programme en Techniques policières par exemple pour attirer encore plus de nouveaux jeunes collégiens.

Quant au maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, il applaudit ce changement à venir. « Nous avons parlé avec transparence depuis le début des difficultés financières et il faut savoir que la gestion par un OBNL est un ancien modèle. Maintenant il est plus difficile de recruter la main d’œuvre pour les arénas, les piscines et on voit de plus en plus de municipalisation. Ainsi, le bâtiment revient au Cégep, mais nous avons la volonté de maintenir le service de piscine intérieure. La Ville va donc reprendre la gestion de la piscine et assurer la poursuite de la programmation aquatique.  Le citoyen utilisateur ne verra pas la différence, ça na change absolument rien pour les gens qui utilisent la seule piscine intérieure de Salaberry-de-Valleyfield », indique le magistrat.

Maintien des services

Marie Legault indique que les employés ont été tenus au courant des démarches. Il n’y a pas eu de départs d’employés en lien avec les gymnases, seul le départ au niveau d’IntenCité amène la fin précise de cette activité à la Cité des Arts et des Sports à ce jour. En ce sens, Miguel Lemieux répète que le seul service à être offert à la Cité et qui ne l’est pas ailleurs, demeure la piscine.

Quant aux prochaines étapes administratives elles suivront leurs cours dans les prochaines semaines et les signatures des différents baux se feront sans provoquer de bris de service. « C’est administratif, mais en dehors de ça, les gens vont continuer de recevoir les services auxquels ils sont habitués », indiquent les différents intervenants.