CHRONIQUE - L’action est trop cher… Mais est-ce vrai ?
Souvent, on entend dire qu'une action en Bourse est trop cher. Comment évaluer si c’est vrai?
Premièrement, il faut s’entendre sur le fait que le prix d’une action n’a rien à voir si elle est haute ou non. Quand l’action d’Amazon était à 2500$, cela ne veut pas nécessairement dire qu’elle était est trop cher (haute). Néanmoins, vous allez en acheter moins en fonction de votre portefeuille. De même pour les actions en bas de 10$.
Personnellement, je n’achète jamais à une action dont le prix est de moins de 10$. Je vais attendre un peu pour voir comment elle se comporte, afin d’établir une base convenable autour de 10$ ou même plus (Je reviens plus loin ici sur la notion de base).
D’emblée, la plupart des analystes financiers prennent le ratio cours/bénéfice ou Price/earnings ratio en anglais pour évaluer le prix d’une action. Ceux-ci aiment quand ce ratio se situe entre 5 et 12. Plus haut, les analystes sont frileux. Or, ce ratio n’est pas un très bon indicateur de la performance de l’action. Et ce, beaucoup d’études l’ont démontré.
Je vous suggère deux autres méthodes pour constater si l’action est trop chère pour prendre position (acheter).
La distance avec la moyenne mobile du 200 jours
Regardez si le cours d’une action est loin de sa moyenne mobile de 200 jours. Plus c’est loin, plus on dit que son prix est étendu (donc, trop haut, donc, trop cher). Il faut toujours aussi que son prix soit au-dessus de la ligne, mais pas trop. Quand le prix est de 70%, 100% ou même 150% au-dessus de sa moyenne mobile de 200 jours, il y a un danger à l’horizon. Au final, il faut toujours s’assurer que la courbe de la moyenne mobile soit ascendante. Sinon, on achète une action qui chute…
Voici un graphique du cours de l’action d’Apple qui illustre bien cette théorie.
Analyser les stades de l’action
L’autre façon d’analyser une position d’entrée est de compter les stades de croissance d’une action. Popularisée par Darvas (les fameuses boîtes de Darvas), cette méthode a fait ses preuves.
Habituellement, on parle d’une phase de consolidation pour les prix qui oscilleront latéralement entre deux points. Ce, sur un minimum de 8 semaines. C’est ce qu’on appelle une base, soit le stade un.
Acheter une action dans un stade 3 et 4 comporte beaucoup de risques, car habituellement, le prix de l’action va revenir près de sa base, ou du moins, sur sa moyenne mobile de 200 jours.
Pour bien prendre position dans un système de stade comme celui-ci, il faut changer notre esprit et attendre que le prix franchisse un point plus haut et préalablement déterminé. Il faut donc passer un ordre d’achat quand le prix atteint tel prix, ce qui est souvent contraire à nos habitudes d’achat qui visent à acheter au bas prix.
Il faut le faire de façon préprogrammée pour ne pas manquer la journée où l’action va grimper. Cette méthode nous assure que le prix de l’action va franchir un nouveau stade de prix, habituellement de 20% à la sortie du stade, pour ensuite souvent grimper encore. Et compter les stades…