CHRONIQUE BOURSIÈRE - Être un investisseur indépendant

L’indépendance, la liberté, l’autonomie; le tout a bien des qualités et des vertus. Côté Bourse, je veux vous partager trois des plus gros avantages à faire les choses par soi-même.

Les décisions prises sont vos décisions

Pourquoi tant d'investisseurs intelligents, formés dans les meilleures universités du monde, ne parviennent-ils pas à faire fructifier leur argent à la Bourse? Parce qu'ils sont condamnés à commettre des erreurs de débutant en raison du comportement de leurs clients. L'argent afflue dans les fonds lorsque les marchés sont haussiers et en sort lorsque les marchés sont baissiers. Il faut faire tout le contraire.

De plus, ils veulent aussi participer à la nouveauté. Pensons aux actions de cannabis il y a quelques années, certaines cryptomonnaies, etc. 

Les investisseurs individuels, quant à eux, peuvent décider par eux-mêmes. Ils peuvent investir de manière anticyclique et ne sont pas obligés d'acheter lorsque les prix sont élevés. Ils sont maîtres de leurs décisions.

Votre horizon de temps

La période de détention moyenne a considérablement diminué au cours des dernières décennies. Dans les années 70, on gardait en moyenne une action pendant 7 ans. Aujourd’hui, on parle en moyenne de moins d’un an.

Personnellement, il est rare que je garde une action plus de 12 à 18 mois. Donc, pour être efficace, il faut agir vite, selon nos propres règles de choix d’action, de prix d’entrée et de sortie. 

La flexibilité

Les grandes institutions gèrent des milliards de dollars, ce qui limite les investissements qu'elles peuvent réaliser. Warren Buffett a souvent expliqué que le fait de devenir très riche limitait considérablement ses chances de trouver de bons investissements et de faire de bons placements.

N'oublions pas que les micros et petites capitalisations, ainsi que les investissements dans des situations spéciales, figurent parmi les domaines les plus performants de tous les temps et dans tous les cycles. Mais plus vous gérez d'argent, plus il est difficile d’aller vers ces opportunités.

Dans la plupart des cas, les investisseurs individuels n'ont pas à gérer trop d'argent, du moins pas encore. Cette flexibilité est un autre avantage important.

Conclusion

Il y a deux côtés à chaque médaille. La liberté a un coût qu’on ne peut pas négliger. Un coût en éducation, en temps, en réflexion et cela peut devenir une grande source de stress et de pertes financières.

Question du mois

Combien d’actions différentes faut-il en moyenne dans son portfolio ?

Les experts disent moins de 6, mais personnellement, je préfère entre 8 et 12. C’est un nombre facilement gérable (pour suivre les cours de prix, mettre ses limites et ne pas y déroger). De plus, lorsqu’une action perd un gros pourcentage lors d’une nouvelle qui sort la nuit, vous ne pouvez que constater le désastre le lendemain matin. Avec un tel nombre, vous serez moins exposé et votre rendement global ne sera pas trop touché.