Givré

Cellulaire déjà banni à l'école: deux directeurs témoignent des changements

le samedi 01 février 2025
Modifié à 10 h 59 min le 14 mai 2025
Par Production Gravite

production@gravitemedia.com

En ce mercredi 14 mai, on discute de l'interdiction des cellulaires à l'école avec deux directeurs. On fait le point sur une formation particulière offerte à des pompiers de la région. On revient sur la situation aux urgences de l'hôpital Anne-à-la-Berge à Châteauguay.

Et on parle d'un chantier routier qui est attendu depuis longtemps à Candiac. Ceci n'est pas une revue de presse en compagnie des journalistes Audrey Leduc-Brodard et Valérie Lessard. Un balado de Gravité Média.

Le ministre de l'Éducation, Bernard Brinville, a annoncé récemment que dès la prochaine rentrée scolaire, l'usage du cellulaire, des écouteurs et des appareils mobiles sera interdit dans toutes les écoles du Québec. C'est déjà le cas en classe, mais ce sera élargi aux périodes de pause, comme à l'heure du dîner, par exemple. Comme cette mesure fait jaser, nous recevons aujourd'hui deux directeurs d'écoles secondaires privées où c'est déjà prohibé pour les élèves d'avoir leur cellulaire.

Alors nous avons Paul Côté, directeur du Collège d'héritage à Châteauguay. Bonjour. Et David Bowles, directeur du Collège Charlemoine à Longueuil et Sainte-Catherine.

Bonjour à vous deux. Bonjour. Bonjour, bienvenue.

Merci. Merci. Je viens de le mentionner, en fait, pour vous, ce n'est pas vraiment une nouvelle, ce que le ministre a annoncé, puisque c'est déjà votre réalité dans l'école, mais on était curieux de savoir pourquoi vous avez pris cette décision-là avant que le gouvernement l'impose.

Bien, chez nous, ça fait déjà maintenant deux ans, puis probablement que David, c'est le même constat. On avait juste à se promener dans l'école, puis on voyait souvent les jeunes qui avaient le physique penché. On le remarquait beaucoup, en tout cas chez nous, beaucoup sur l'heure du dîner.

Puis on se vantait toujours d'être un milieu où c'est familial, tout le monde se connaît, beaucoup d'interactions, puis on sentait qu'on était en train de perdre un peu de ça. Donc, comme un accord avec les intervenants, on a étudié la question, on a sondé nos parents, puis on a décidé d'aller de l'avant, puis ça a donné de bons résultats. C'est la même chose de notre côté.

Ça fait environ deux ans. En fait, les élèves n'ont jamais eu le droit en classe d'avoir le cellulaire depuis… Je suis au Collège Charlemoine depuis 2006, puis ils n'ont jamais eu le droit d'avoir le cellulaire en classe. Puis durant les pauses à l'heure du dîner, puis tout ça, ça fait environ deux ans de notre côté aussi.

Nos élèves ont aussi une tablette, nous, en tout temps, qu'ils utilisent en classe. On l'a banni aussi durant les pauses et durant les heures de dîner, justement parce qu'on remarquait que les élèves passaient tout leur temps à regarder la tablette, à jouer à des jeux sans se parler. Puis on voulait vraiment avoir une vie scolaire active, que nos élèves participent aux activités parascolaires, discutent entre eux, socialisent.

Puis on a vraiment vu une différence. Donc, je comprends que c'était un peu un enjeu de socialisation entre les élèves, entre autres. Dans la commission spéciale qu'il y a eu sur les écrans, un des arguments, en fait, pour interdire le cellulaire vraiment toute la journée à l'école, c'était que ce serait un vecteur d'intimidation aussi.

Est-ce que c'est quelque chose que vous observiez dans vos écoles respectives? Comme dans toute école, on ne se le cache pas, il peut y avoir de l'intimidation. On fait beaucoup de prévention, mais je veux dire, un adolescent, ça reste un adolescent. Puis donc, on intervenait.

Et oui, il pouvait arriver des choses avec les écrans. Puis on a vu une diminution, même si l'objectif premier était au niveau de la socialisation, on a vu une diminution d'événements qui pouvaient arriver. Des choses malheureuses, malheureusement, qui peuvent arriver.

On a vu une diminution. Quand vous parlez de la commission parlementaire qu'il y a eu, nous, avec Marie-Belle Gendron, la députée, ils sont venus à notre école le faire avec les jeunes. Puis on n'était même pas dans la salle pour qu'ils soient libres de parler.

Puis ça faisait déjà un an, je pense que c'était en application chez nous quand ils sont venus. Fait que les jeunes avaient déjà un pas de recul. Puis globalement, on avait un peu une réticence au départ, mais ils sont en mesure de nous dire, bien oui, bien, savez-vous quoi? On est contents puis on le voit.

On fait plus de choses ensemble, comme tu disais, David, sur l'heure du dîner. Les outils ont été bannis puis c'est une bonne chose. Effectivement, l'intimidation, ça existe dans les écoles.

On intervient, on fait de la prévention. C'est certain que derrière un écran, parfois les jeunes ont un peu plus de courage de dire des choses ou prendre action puis dire des mots qu'ils n'utiliseraient pas dans la vraie vie. Donc oui, ça a un impact positif au niveau de la réduction de l'intimidation.

Comme les adultes, d'ailleurs, j'aurais envie de dire. Oui, tout à fait. Comment ça a été accueilli, ce changement-là, par les élèves d'abord, leurs parents aussi et même le personnel? Les parents étaient d'accord dès le départ.

Les élèves moins définitivement. Eux aiment avoir accès à leurs outils. Par contre, je vous dirais qu'ils comprennent.

Ça fait déjà deux ans qu'on les sonde. On sonde les conseils d'élèves, on sonde les élèves. Il y en a beaucoup qui nous disent, bien, j'ai besoin de mon cellulaire pour communiquer avec mes parents et autres.

Mais je comprends tout à fait que je vais avoir tendance à moins socialiser, à moins parler à mes amis, à moins participer aux activités à l'école. Donc, je ne dirais pas nécessairement qu'ils sont d'accord. Si on faisait un sondage, la majorité ne le serait probablement pas.

Mais ils sont assez intelligents quand on leur explique les raisons pour comprendre. Puis le personnel, bien, ça prend vraiment un travail de l'équipe école au complet. Il faut comprendre que ce n'est pas seulement que le travail des enseignantes et enseignants d'intervenir, les surveillants, les directions adjointes, les TES, tout le monde qui interagit avec les élèves doivent intervenir pour que le message se passe que les adultes sont tous sur la même page.

Puis quand c'est fait en équipe école, ça se passe très, très bien. Mais comment ça fonctionne concrètement? Ils laissent leur cellulaire dans la case, c'est ça, dans leur sac? Bien, de notre côté, une de nos couleurs, c'est qu'on n'a pas de casier. C'est quelque chose qu'on ne gère pas.

C'est un peu comme à l'école primaire, ils ont un crochet à l'extérieur. Et ce qu'on savait aussi en l'introduisant, ce qui est important pour le parent, c'est avant l'école puis après l'école. Comme nous, on a beaucoup de secteurs que c'est rural.

Les élèves ont des emplois aussi. Donc, pour nous, la première de départ, c'est-à-dire, ils ont le droit de l'avoir pour venir à l'école, mais une fois qu'ils mettent le pied à l'école, avant la première période, il doit être rangé. Donc, chez nous, ce n'est pas le casier, mais c'est dans le sac.

Et ils le reprennent uniquement à la fin de la journée. Bon, on n'est pas dupe. On sait bien que, comme n'importe quel élément du code de vie, il y a des élèves qui vont transgresser.

Mais globalement, on n'a pas vu une augmentation tant que ça de la confiscation. Ça a été beaucoup de sensibilisation. Puis comme disait mon collègue David, une fois qu'on leur explique, ils comprennent quand même.

Donc, les professeurs n'ont pas eu à jouer le rôle un peu de la police? Un peu. En fait, ça fait partie du rôle de l'enseignant, de l'enseignant aussi. La mission de l'école au Québec, c'est d'instruire, qualifier, mais aussi de socialiser.

Donc, les adultes de l'école ont toujours un peu ce rôle-là d'intervenant, de faire de la prévention, puis le rôle un peu de policier aussi, inévitablement, que ce soit pour le règlement du cellulaire ou d'autres. Ça fait partie de l'apprentissage, des codes de vie et des comportements à l'école. Donc, oui, que ce soit les enseignants, les surveillants ou autres, à tous les jours, il y a des élèves qui se font prendre, qui sortent le cellulaire pour différentes raisons.

Nous, il est confisqué jusqu'à la fin de la journée avec une conséquence, une réflexion ou autre. Puis oui, ils se font prendre. Puis oui, les enseignants et les adultes doivent jouer un petit peu à la police, c'est certain, comme c'est le cas pour tous les autres règlements de l'école.

On s'en était parlé avant les Fêtes, justement, de la façon dont c'était géré au collège d'héritage. Et vous m'aviez dit que cette interdiction-là était venue avec une contrepartie, dans le fond, une offre de parascolaire qui avait été augmentée, je ne sais pas si vous voudriez pallier à cette interdiction, mais pour inciter davantage la socialisation, finalement, avec les... Oui, effectivement. Puis comme l'adage le dit, si tu ne veux pas qu'ils t'organisent, tu peux bien les organiser.

Donc pour nous, c'était important de le dire, parce que oui, c'est facile d'y socialiser, mais si on ne met pas rien en place, tu n'as pas d'autre offre de service. Ça fait qu'on s'est réunis avec l'équipe de vie étudiante et puis ils ont bonifié l'offre de service. Et effectivement, on n'a jamais vu autant le gymnase, le midi, être utilisé.

Les Jeux de société jouent aux cartes. Donc il y a plein de choses. Et parler, ça faisait... Tu sais, parce que des fois, oui, les activités, puis ça, nous l'ont déjà dit, les élèves dans les écoles, c'est beau de faire des activités, mais des fois, on aime ça juste avec nous autres.

Mais là, en étant eux autres et pas les cellulaires, bien, ils n'ont pas le choix. La socialisation passe par ça. Je pense que c'était comme l'envers de la médaille qui était important de mettre en place.

Je dirais même la bibliothèque, un endroit qui... Il y avait toujours quelques élèves en train de lire, chacun dans leur coin. Maintenant, à l'heure du dîner, elle est pleine. Les jeunes qui sont en train de lire, qui jouent aux échecs, qui interagissent avec la bibliothécaire.

Donc oui, la vie scolaire, les activités parascolaires, mais même la lecture et le jeu tranquille, silencieux, qu'on voyait beaucoup moins depuis quelques années, a repris le dessus. C'est repris naturellement, le sang, nécessairement que le collège... Bon, mais là, les lundis, les mercredis, vous allez aller jouer aux échecs. Non, non.

OK. Non, on avait un local, nous, qui était dédié aux jeux de société, puis là, maintenant, c'est deux, puis on ne suffit pas à la demande. Ah oui? Ah oui, les enfants aiment bien ça.

En plus, quand il y a des journées de mauvais temps, on s'entend. Sinon, là, c'est plus l'extérieur qui prend le dessus. Effectivement.

Est-ce que la vague d'opposition qu'on voit en ce moment au sein des jeunes vous surprend? Un peu, mais je comprends que les jeunes puissent réagir. Un nouveau règlement qui vient restreindre pour eux leur liberté, la façon qu'ils l'expriment. Mais je pense que si les écoles vraiment l'appliquent comme nos écoles l'appliquent et que les équipes écoles travaillent ensemble, puis qu'on communique avec les jeunes, il faut leur parler, il faut que les élèves aient des représentants.

Chez nous, il y a un conseil d'élèves qu'on consulte même avant de changer les règlements, à qui on explique les règlements aussi, puis nos raisons pour les appliquer de la façon qu'on le fait. Il faut interagir avec eux puis leur expliquer. Maintenant qu'il y a une vague de contestation avec un nouveau règlement, je peux le comprendre.

Mais moi, en voyant les résultats chez nous, puis je comprends que c'est la même chose à Écritage, j'encouragerais les écoles publiques de continuer dans la même voie. Par contre, c'est important de ne pas bannir complètement les écrans. Nous, on pense qu'il faut continuer à éduquer les jeunes au niveau du numérique.

Il faut que ça fasse partie des cours. Les jeunes vont vivre dans une société numérique plus tard, dans le milieu du travail, dans la société dans laquelle ils vont évoluer. Donc, il faut éduquer au numérique, ne pas bannir complètement les écrans.

Mais pour un usage personnel, pour encourager les jeunes à vivre un milieu social, j'encouragerais le gouvernement puis les écoles publiques à continuer dans la même voie. Parce que ça faisait partie un peu des critiques des jeunes qui ne sont pas d'accord avec ce nouveau règlement-là. Ils vont dire, au lieu de nous l'interdire, pourquoi on ne nous enseigne pas comment bien l'utiliser? Est-ce que c'est quelque chose que vous faites? Parce qu'il y a une éducation numérique, mais il y a aussi une éducation sur les réseaux sociaux, aussi, comment bien fonctionner.

Est-ce que c'est le rôle de l'école de faire ça? Bien, c'est un rôle collaboratif. On ne peut pas... Des fois, c'est facile de pelleter toujours dans la cour des écoles, mais c'est un travail commun avec les parents. Puis, ils ont fait plein de préventions.

Je suis sûr que c'est la même chose à l'école de David. Les intervenantes, les enseignants. Puis, de plus en plus, dans les différents cours, ce n'est pas juste de dire, on fait une activité sur quelque chose.

Puis, j'abonde dans le même sens que David. Les écrans, il ne faut pas les enlever, il ne faut pas les diaboliser. C'est de comment s'en servir, puis de bien s'en servir.

Nous aussi, on a un écran un pour un. Puis, on a développé un continuum qui a chaque année les compétences numériques, comment s'en servir. Je suis d'accord avec toi, il ne faut pas tout mettre les uns dans le même panier puis dire que ce n'est pas bon, loin de là.

Est-ce qu'au Collège Charlemoine, chaque étudiant a sa tablette? Oui. Ou son portable? C'est une tablette. Tous les élèves ont une tablette numérique, un iPad.

Donc, quand ils entrent dans l'environnement wifi du collège, les jeux sont bloqués, les réseaux sociaux sont bloqués. Puis, ils ne peuvent pas l'utiliser à l'heure du dîner, tout comme le cellulaire, parce qu'on veut justement les encourager à faire autre chose. Mais durant les cours, ils l'utilisent à des fins pédagogiques.

Les enseignants ont des activités. Les cahiers, les manuels sont maintenant sur la tablette. L'agenda est sur la tablette.

Puis, effectivement, on a aussi des compétences qu'on enseigne à travers les cours, comment bien utiliser le numérique, que ce soit la tablette, l'informatique en général. L'intelligence artificielle a été intégrée aussi au niveau de l'enseignement. Puis, dans le cours de CCQ, Culture et citoyenneté québécoise, il y a un élément d'éducation numérique qui est important aussi.

Donc, ça fait partie du rôle de l'école d'éduquer. Les jeunes ont raison qu'on doit les éduquer à ce niveau-là, mais aussi de créer des environnements où ils peuvent socialiser et ne pas passer tout leur temps devant un écran, ça fait partie de notre rôle aussi. Pensez-vous qu'une partie du rôle aussi revient aux parents à faire cette éducation numérique? C'est un rôle de collaboration.

Puis, David le disait tantôt, la communication. Il faut qu'on communique avec nos parents, qu'on leur explique nos attentes. Une fois que c'est clair, c'est sûr que tu ne fais jamais l'anonymité, comme je vous le disais.

Nous, on avait fait un sondage dès le départ, puis quand on a reparlé de la mesure, c'était un 70 %, qui était vraiment, vraiment beau, puis des commentaires y étaient atteints. Puis on va vous suivre. Il y en a d'autres qui sont plus frileux, mais c'est dans comment tu expliques les choses.

Ce n'est pas vrai que c'est juste l'école qui peut en arriver à ce résultat-là. Et l'utilisation de la tablette, ça les satisfait, même s'ils ne vont pas sur Snapchat, même s'ils ne vont pas sur Instagram? Sur TikTok. Est-ce que ça les satisfait? Encore une fois, je suis certain que si on faisait un sondage, j'aimerais ça, à certains moments de la journée, pouvoir aller sur TikTok ou regarder des vidéos YouTube, mais je pense qu'ils le font bien en masse dans leur temps personnel, ailleurs qu'à l'école, pour qu'ils puissent très bien survivre avec les mesures qu'on met en place à l'école.

En terminant, on se demandait, justement, il y a plein d'écoles qui vont étendre cette mesure-là parce qu'ils n'ont pas le choix. Est-ce que vous avez des conseils, justement, aux écoles qui devront faire appliquer cette nouvelle réglementation-là? Moi, je dirais que conseil numéro un, c'est de travailler en équipe école. Ça prend un leadership de la direction, ça prend une équipe qui travaille ensemble, que tout le monde applique les règlements de la même façon.

Comme je disais tantôt, c'est pas seulement que le rôle des enseignantes et enseignants, c'est tous les adultes de l'école. Puis d'avoir un dialogue ouvert, communiquer avec les jeunes, leur expliquer, pas être toujours en mode répressif, mais des fois expliquer pourquoi on agit auprès d'eux comme on le fait. Ils comprennent beaucoup mieux à ce moment-là.

Mais je vous dirais que le conseil numéro un, pour moi, c'est de travailler en équipe école. Une concertation équipe école puis communication avec les parents. C'est important d'aller les chercher.

Nous, ça a été via sécuriser l'arrivée puis le départ, mais après ça, c'est de bien communiquer, puis l'équipe école, parce que David le mentionnait aussi, c'est vrai pour tout autre élément du code de vie, il s'agit qu'il y en ait quelques-uns qui ne les appliquent pas, puis ça apparaît pour tout le monde. Donc, ce volet-là, de pas minimiser la préparation d'un changement. Puis pourquoi ça a été simple de pouvoir l'instaurer au privé, mais qu'au public, ça crée ce branle-bas de combat? Je ne sais pas si ça a été nécessairement simple.

Il faut dire, comme je disais tantôt, nous, en tout cas, dans les classes, ils n'ont jamais eu le droit d'avoir le cellulaire. On sait encore une fois, s'il y en a qui l'ont dans les poches, ils se font prendre de temps en temps. Mais ça a été une évolution presque naturelle entre le fait qu'ils n'avaient pas le droit en classe vers le reste de la journée.

On a une agilité de gestion aussi, que je pense que les directions du public ont parfois, mais des fois, quand les directives viennent d'en haut, donc du centre de service scolaire, puis qu'on ne peut pas appliquer toujours ce qu'on veut appliquer dans l'école, ça peut complexifier la gestion d'une école publique. Mais je vous dirais que ça a été une évolution naturelle dans notre cas. Effectivement, comme direction de l'école, on a cette possibilité-là de faire des choix à l'école, ce qui n'est peut-être pas le cas au niveau de nos collègues du public.

Et puis, comme David dit, les consignes viennent d'en haut, ça fait que ce n'est pas évident aussi, si une école décide de prendre une certaine voie, il va y avoir beaucoup probablement de comparaisons avec les autres, ce que nous, on n'a pas entre nous. Merci beaucoup. Merci à vous.

On est sûr que le privé a aussi ses défis. Oui, c'est certain. On va faire une autre rencontre.

Merci à vous. On prend une petite pause et on revient avec nos nouvelles rafales. L'hôpital Anne-à-la-Berge à Châteauguay a encore une fois fait les manchettes la semaine dernière.

Ce n'est pas la première fois que les urgences débordent, mais il semble que la journée de mercredi dernier était particulièrement intense. Des employés du quart de soir ont fait un sit-in pour dénoncer les conditions et le fait que ce n'était pas possible de prendre soin de tous les patients de façon sécuritaire. Il y avait sept ambulances qui étaient retenues dans le stationnement de l'hôpital.

Dans le fond, il manquait de place pour recevoir ces patients dans l'hôpital, ce qui faisait en sorte que les paramédics devaient donc rester avec les patients dans l'ambulance. Le syndicat des infirmières nous a dit que tous les lits étaient occupés, de même que les cubicules pour rencontrer des patients. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest nous a expliqué qu'il avait reçu un nombre plus élevé d'ambulances que d'habitude.

Normalement, c'est une moyenne de 30 ambulances par jour. Mardi et mercredi dernier, il était plutôt à 37 ambulances par jour. Il y avait aussi six civières temporairement fermées en raison de travaux.

Et un des problèmes récurrents, c'est qu'il manque un hôpital en Montérégie-Ouest. On sait qu'il y a l'hôpital de Vaudreuil-Dorion qui est en construction présentement. Et il y a encore trop de patients qui demeurent hospitalisés parce qu'on n'arrive pas à les transférer dans d'autres services du réseau de la santé, ce qui fait qu'ils occupent des lits alors qu'ils n'auraient plus besoin d'être à l'hôpital.

Il y a un important chantier de 6,5 millions de dollars qui verra le jour dans les prochaines semaines à Candiac. C'est celui du prolongement du boulevard de Sardaigne. On parle aussi d'infrastructures souterraines à construire, comme l'aqueduc, les égouts, l'ajout de trottoirs, d'une piste cyclable et d'éclairage aussi.

Ces travaux-là s'échelonneront sur environ deux ans. Le prolongement en soi, c'est un ajout intéressant pour les automobilistes du secteur de la gare de train de banlieue et ceux qui vont magasiner dans les différents commerces du quartier, dont le fameux Costco. Mais au-delà de cette étape-là, c'est surtout une avancée majeure pour la construction d'une sortie sur l'autoroute 15 vers ce secteur précis de Candiac.

C'est un secteur qui est très, très achalandé, justement, je le disais, notamment en raison de la présence du carrefour commercial Candiac, où on y retrouve aussi un Walmart, un IGA, une SAQ, un RONA, plusieurs restaurants. Et depuis 2005 que la Ville de Candiac dit au ministère des Transports qu'elle veut une sortie à cet endroit sur l'autoroute 15 pour désengorger le boulevard de Sardine, qui est toujours très occupé aux heures de pointe. La dernière étape pour construire cette fameuse sortie est que la Ville s'entende avec le propriétaire du terrain où passerait la sortie, Développement Iberville.

Et d'après le maire de Candiac, une entente avec Développement Iberville pourrait survenir à très court terme et évidemment, on suivra le dossier. Savais-tu, Audrey, qu'on a intentionnellement mis le feu à de multiples reprises à une ancienne salle de réception du club de golf à Saint-Anicet? Ce n'est pas l'oeuvre d'un pyromane, mais plutôt l'organisme Flash Formation qui se spécialise dans les tactiques de combat incendie qui étaient derrière cette initiative. Pendant un peu plus d'une semaine, il y a environ 75 pompiers provenant d'occasion de la région, mais aussi d'Europe, qui sont venus perfectionner leur technique en combattant des flammes.

Bien entendu, la salle de réception était vouée à être démolie. C'est pas pour rien qu'elle a été choisie. Et il faut dire que ce genre de formation-là est très encadrée.

Il y a beaucoup de préparation en amont. On parle de plus de 600 heures qui sont requises pour modifier le bâtiment afin que l'entraînement soit fait de façon sécuritaire. Nos collègues Éric et Guillaume ont assisté à un des entraînements.

Vous pourrez voir et lire tout ça dans le journal Saint-François. Avec la popularité grandissant des véhicules électriques, qu'il s'agisse d'automobiles, de vélos, de scooters, de trottinettes, le risque d'incendie lié aux batteries à lithium est en nette augmentation. En cas de défaillance, ces batteries-là peuvent provoquer un emballement thermique qui peut carrément exploser.

Face à ces dangers, les pompiers du service de sécurité incendie de l'agglomération de Longueuil ont reçu une formation spécialisée. Pour vous donner une idée, en 2024, les pompiers de l'agglomération sont intervenus sur une douzaine d'incendies provoqués par des batteries de lithium, d'où pourquoi ils jugent nécessaire de mettre à jour leur pratique. Notamment, ils doivent toujours respecter un rayon de 100 pieds autour du véhicule électrique en raison de l'émanation des gaz toxiques et des risques d'explosion, alors qu'on parle d'un rayon de 50 pieds pour les véhicules à essence.

La ville de Varennes souhaite aménager une plage urbaine dans le parc de la commune cette année. Le conseil municipal a récemment octroyé un contrat de près de 900 000 $ pour la conception et la construction de cet espace. Pour ceux qui connaissent le coin, elle sera aménagée entre la passerelle de bois et la piste de pomme-trac, qui, elle, sera relocalisée.

Précisons qu'on ne pourra pas se tremper les pieds dans le fleuve Saint-Laurent à cet endroit. C'est interdit puisque ça fait partie des zones protégées. Ce type de détente sur sable existe ailleurs, dont à Contrecoeur, Sorel et Repentigny.

Le journaliste Michel Hersir a assisté à l'entraînement des élèves du programme sport-études en boxe de l'école secondaire Gérard-Fillion à Longueuil. Certains de ces jeunes ont subi de l'intimidation, d'autres ont frôlé le décrochage ou avaient d'importantes difficultés à se concentrer en classe avant de rejoindre le programme. Ils ont témoigné des bienfaits de la boxe dans leur vie dans un reportage à visionner sur les plateformes Facebook, Instagram, TikTok et YouTube de Ma vie, ma région.

À surveiller cette semaine, alors que la 3e saison de Survivor Québec se poursuit, notre collègue Ali Dosti discutera avec Kevin de Sainte-Julie, éliminé la semaine dernière. Et notre collègue Michel Hersir visitera les nouvelles installations de Moisson-Rive-Sud à Saint-Hubert. Un reportage à ne pas manquer.

Ce texte est une transcription intégrale de l'épisode réalisé par TurboScribe

Dernières nouvelles