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Brûlerie Emma : micro-torréfaction et énorme succès

le samedi 18 septembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 08 février 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Marie-Eve Lavallée et Emilie Cabana ont misé beaucoup dans leur brûlerie de micro-torréfaction qui connaît un bel essor après deux ans d’aventure. (Photo: Journal Saint-François – Yanick Michaud)

Emilie Cabana et Marie-Eve Lavallée, c’est Emma. La Brûlerie Emma. Remarquable entreprise qui prend son essor après avoir vu le jour dans les cerveaux en ébullition de ces deux amies de toujours.

« Il y a deux ans, Emilie a eu une bulle au cerveau et a dit, pourquoi on ne fait pas du café? Nous nous intéressons à plusieurs choses, nous voulions avoir notre entreprise. Mais nous ne savions pas quoi. Alors on s’est dit, pourquoi pas? », explique Marie-Eve dans le local semi-industriel fraîchement aménagé de la Brûlerie située sur la rue Saint-Joseph.

« Les astres étaient alignés. En l’espace d’un mois, nous avions rencontré notre torréfacteur, notre importateur et nous étions prêtes à ouvrir. Nous avons eu la chance de croiser la route de personnes extraordinaires qui ont cru en notre projet », lance la jeune femme, enthousiaste.

En faire toujours plus

Non contentes d’être les entrepreneures derrière cette formidable petite brûlerie, les deux jeunes femmes bien de leur temps donnent au suivant.

« Pour nous c’est important cette mission. Ça nous tient à cœur. Chaque année, 5 % de nos profits iront à un organisme qui vient en aide aux familles dans le besoin. Nous agissons avec le CISSSMO pour le projet Vigilance », explique Marie-Eve.

Ancienne enseignante dans des milieux défavorisés, Emilie Cabana est bien au fait de l’importance de donner. « Nous soutenons les familles vulnérables de la région. Mais nous choisissons aussi des cafés éthiques que nous torréfions artisanalement à petite échelle », plaide-t-elle.

Mais de moins en moins à petite échelle.

« Nous sommes victimes de notre succès. Au début, nous faisions torréfier notre café à Montréal. Mais nous avons acquis l’an dernier notre pièce maîtresse, notre torréfacteur. Puisque nous sommes toujours en croissance et que l’atelier ne dérougit pas, les choses vont de manière fulgurante, nous envisageons de doubler sa capacité dès l’an prochain », dit Marie-Eve qui doit jongler avec cet heureux problème.

Faire connaître ses clients et ses produits

Pourtant, l’atelier jouxte une mignonne boutique, un espace de rencontres, mais l’établissement n’est pas un café.

« Ça deviendrait compliqué avec les heures d’ouverture et tout. Mais nous offrons aux gens de venir acheter leur café en sac. Il y a possibilité de déguster, mais pas nécessairement de devenir un café avec pignon sur rue. En fait, nous vendons notre café à des restaurants, des cafés qui, eux, le servent. Nous ne voulons pas jouer dans leur clientèle », continue Marie-Eve Lavallée.

« Nous sommes l’atelier de torréfaction qui veut faire briller ses clients. D’ailleurs, nous offrons des recettes exclusives à certains d’entre eux. Ils viennent goûter sur place et nous ajustons selon ce qu’ils désirent », poursuit-elle. Les produits sont aussi disponibles dans les épiceries fines et les marchés en vrac, entre autres.

La boutique en ligne est aussi très efficace. Et les livraisons sont disponibles partout au Québec. Du café a pris la route de la Gaspésie cet été.

« Le carnet de commandes ne cesse de croître. Nous sommes fières et nous avons une belle réception de nos clients. De beaux commentaires. Les gens veulent participer à notre belle aventure », concluent les deux jeunes femmes en levant leur tasse à la santé de leur brûlerie exceptionnelle.