Opinion

Billet d'humeur : PCU et déclaration de revenus : minuit moins une…

le mercredi 28 avril 2021
Modifié à 15 h 04 min le 28 juin 2021
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Je dois vous faire une confession. J’ai fait une gaffe. Une grosse gaffe, on dirait bien. J’ai remboursé d’avance la Prestation canadienne d’urgence (PCU) dont j’ai bénéficié pendant quelques semaines en 2020. Je n’aurais jamais dû écouter le gouvernement qui m’invitait à remettre les sommes reçues dès que j’ai eu la confirmation que mon employeur était admissible à la subvention salariale.

L’an dernier, on nous mettait en garde en soulignant qu’on pourrait avoir une surprise sur notre déclaration de revenus si on ne remboursait pas la PCU reçue en trop. La véritable surprise, je l’ai d’abord eue au mois de février en recevant deux lettres dans la même semaine au sujet des prestations. Une me disait que j’avais une dette envers le gouvernement, l’autre m’informait du contraire.

Après discussion et de multiples transferts d’un service gouvernemental à l’autre, j’ai compris que le gouvernement avait fait des envois pour les premiers montants de PCU versés sans tenir compte des sommes totales, mais que ceci serait corrigé.

«On risque de passer des mois à répondre à des appels comme le vôtre», m’avait confié un employé fédéral.

Parfait, pas de soucis alors. Ça devrait se régler dans les semaines suivantes, me disais-je. J’étais bien naïve. Quelque temps après, j’ai reçu mon relevé de prestation d’assurance-emploi pour mes impôts. À la case où est indiqué le montant que j’ai remboursé, quelque chose clochait. Ce n’était pas le montant total que j’avais remboursé, mais plutôt une fraction de celui-ci.  Mais où était donc la partie manquante ? On parle ici de plusieurs milliers de dollars…

J’ai appelé l’Agence du revenu du Canada pour élucider le mystère. Après avoir expliqué ma situation, un gentil agent a fait quelques vérifications à mon dossier. Mon argent a bel et bien été reçu par l’Agence. À la fin de l’année 2020, le montant a été transféré à Services Canada. C’est donc cette entité que je dois contacter pour confirmer le tout. On m’a fourni un numéro à appeler. Après plus de 30 minutes d’attente, j’ai obtenu la ligne, pour me faire répondre que j’étais au département des Régimes de pension. On m’a renvoyé (encore) vers un autre numéro de téléphone. Super!

On m’a finalement dit que le gouvernement avait envoyé de nouveaux relevés modifiés à la fin mars. Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes le 22 avril et je n’ai toujours rien eu dans ma boîte aux lettres. «Mais que dois-je faire pour mes impôts étant donné que la date limite au fédéral est le 30 avril?» ai-je demandé à Services Canada.

«Je ne sais pas. C’est quelqu’un de l’Agence du revenu qui pourrait vous le dire», m’a-t-on répondu.

Soupir.