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Augmentation du salaire minimum à 14,25 $ : le pire est évité pour les PME

le mardi 18 janvier 2022
Modifié à 11 h 23 min le 18 janvier 2022

Le salaire minimum passera à 14,35$ à compter du 1er mai. (Photo: Depositphotos)

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) est soulagée de l’annonce faite le 14 janvier par le ministre du Travail, Jean Boulet.

«En effet, l’augmentation du salaire minimum à 14,25 $ de l’heure, une augmentation de 5,56 %, représente une approche nettement plus pragmatique que d’adopter une hausse drastique à 18 $ de l’heure», se réjouit-elle. 

Une hausse à 18$ ll'heure aurait entraîné une charge supplémentaire sur les épaules des entrepreneurs et aurait fait figure de décision contre-productive pour l’économie du Québec et son rétablissement, défend la fédération. Même l'augmentation à 14,25$ l'heure consitue un défi dans les circonstances. 

«Les PME auront tout de même besoin d’aides pour atténuer les impacts de cette hausse, car il faut le rappeler, la plupart d’entre elles ne se sont toujours pas remises de la pandémie et qu’elles continuent de vivre des restrictions. poursuit-elle. Seules 45 % d’entre elles ont retrouvé leurs revenus prépandémiques et les entreprises doivent également faire face à une importante pénurie de main-d’œuvre.»

«Le gouvernement doit accorder des mesures d’atténuation, comme des allègements fiscaux sur la masse salariale, pour compenser ces pressions sur les coûts dans les plus petites entreprises», complète François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

Le salaire minimum à 18 $ de l’heure n’est pas la solution miracle

Pour lutter contre la pauvreté, la FCEI privilégie une approche différente que le salaire minimum à 18$ de l'heure, soit une basée sur des mesures plus optimales qui permettent d’augmenter le revenu global disponible des travailleurs à faible revenu, comme l’exemption de base, les primes au travail ou encore les crédits d’impôt ciblés.

«Augmenter le salaire minimum à 18 $ de l’heure ne supprimera pas la pauvreté. Les partisans d’une telle hausse ne regardent pas les tenants et les aboutissants d’une décision comme celle-ci et encore moins les impacts que cela pourrait avoir sur nos PME et notre économie. Il faut privilégier une approche intelligente et cohérente qui puisse être bénéfique pour tout le monde, y compris pour nos PME », conclut François Vincent. (H.G.)