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Une Constantine transforme les souliers en objets d’art

le jeudi 09 décembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 08 février 2022
Par Jean-Baptiste Hervé

Leïla El-Haïli Guarda a démarré sa microentreprise qui se spécialise dans le design et la personnalisation de chaussures sport. (Photo gracieuseté)

Leïla El-Haïli Guarda modifie les chaussures en œuvres d’art, ce qui lui a valu une bourse de 3500$ lors de la deuxième édition du Défi entrepreneurial de la Fondation du Cégep Édouard-Montpetit à Longueuil. Le Reflet s’est entretenu avec elle
J’ai eu un besoin d’estime de soi et d’intégration très tôt dans mon parcours. C’est, je crois, ce qui a fait de moi une meilleure entrepreneure», révèle tout de suite la jeune créatrice de 20 ans. 
Arrivée du Costa Rica à l’âge de 10 ans, la jeune femme d’origine chilo-marocaine a constaté son besoin hâtif de socialisation dès ses premières semaines au Québec. 
«J’arrivais toujours à me sentir bien et moi-même auprès des autres quand je mettais des belles chaussures que personne ne possédait», poursuit-elle. 
C’est plus tard qu’elle a réalisé que de porter de beaux souliers avait aussi un prix, et que ce prix était bien souvent exorbitant pour bien des jeunes autour d’elle. 
«C’est là qu’est née l’idée de mon entreprise Pimped. Quand j’ai réalisé qu’une paire de Air Jordan ou des Adidas Yeezy pouvait coûter entre 500$ et 700$, je me suis dit qu’il fallait que je crée des chaussures avec des designs personnalisés à des prix plus abordables.» 
Il y a deux ans et demi, elle a ainsi fondé sa microentreprise qui se spécialise dans le design et la personnalisation de chaussures sport. Pour ce faire, l’étudiante en sciences humaines monde utilise des peintures indélébiles spécialement conçues pour le cuir. 
«Je me suis préparée et j’ai fait des recherches sur le sujet pendant une année entière avant de démarrer ce business», révèle-t-elle.   
«Je peux dire que c’est durable et que c’est de la bonne qualité», poursuit-elle. Les demandes de ses clients sont aussi variées que des personnages du dessin animé Aladdin, un hommage à Harry Potter et un personnage phare de la série de mangas Naruto.
Son travail coûte en moyenne de 150 à 175$ la paire. 

Une de ses créations. (Photo gracieuseté)

Des plans d’avenir
Celle qui habite à Saint-Constant depuis 6 ans avoue qu’à l’approche des fêtes, son carnet de commandes est bien rempli. Elle planifie de former d’autres créateurs pour rejoindre son atelier. 
«Je veux aussi lancer des collections uniques qui seraient personnalisées pour chacun de mes clients», termine la jeune femme. 
Les projets et la motivation ne manquent pas pour celle qui est inspirée par d’autres artistes qui ont des démarches similaires tels que Wavy Kick Fitz ou encore Sean, the Show Whisperer.

L’étudiante utilise des peintures indélébiles spécialement conçues pour le cuir. (Photo gracieuseté)


10 000 $ remis à des étudiants
Le défi entrepreneurial de la Fondation du Cégep Édouard-Montpetit et de l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) a eu lieu le 11 novembre. L’évènement a permis de remettre plus de 10 000$ en bourses afin de récompenser la vision et le sens de l’entrepreneuriat des étudiants.
Outre Leïla El-Haïli Guarda, le jury a aussi récompensé Kendrick Wolf, fondateur de TopJobbin, un site qui permet de concilier travail, études et activités parascolaires grâce à une application mobile.
Le prix du public a récompensé l’équipe de Viri-Art, une plateforme Web qui permet aux artistes de vendre directement leurs œuvres sans frais tout en découvrant de nouveaux artistes locaux.

Une autre de ses créations. (Photo gracieuseté)