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La MRC de Vaudreuil-Soulanges se réapproprie le canal de Soulanges

le mardi 21 septembre 2021
Modifié à 12 h 10 min le 21 septembre 2021
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les élus Patrick Bousez, Marilyne Picard et Raymond Larouche sourient en dévoilant la nouvelle ère entourant le canal de Soulanges, devant des esquisses de ce que pourrait devenir l’endroit dans les prochaines années. (Photo: Journal Saint-François – Yanick Michaud)

Le préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, Patrick Bousez s’est montré enthousiaste au moment de dévoiler la nouvelle vision du canal de Soulanges.

« La région se réapproprie son canal. Nous avons un tout nouveau conseil d’administration du canal de Soulanges. C’est une nouvelle ère et ce sont plusieurs années d’efforts et de travail qui nous permettent de présenter ce projet à long terme qui sera bénéfique », explique le politicien, entouré des maires de la plupart des 23 municipalités de la grande région.

« C’est notre plus grand joyau patrimonial. Nous le transformerons en un lieu dynamique et vivant pour tous les citoyens. La mise en valeur prendra certainement plusieurs années, mais nous sommes au premier jour de celle-ci », lance Patrick Bousez qui claironne que le parc devra être accessible à tous.

Pour permettre au canal d’entrer dans cette nouvelle ère, il précise toutefois que les gouvernements fédéral et provincial devront fournir des investissements majeurs.

Plusieurs étapes

Avant d’en arriver à passer d’un stade passif en un espace dynamique pour la communauté, le canal de Soulanges devra franchir quelques étapes.

La première s’est jouée récemment alors que la MRC, le ministère des Transports du Québec ainsi que les municipalités de Pointe-des-Cascades, Les Cèdres, Coteau-du-Lac et Les Coteaux ont signé des ententes qui permettent de transformer l’endroit et ses abords en un parc régional.

« Ça donne une vision régionale. La MRC veut optimiser l’utilisation et a mis en place le parc régional du canal de Soulanges », souffle la députée Maryline Picard.

D’ailleurs, la Société de gestion du canal de Soulanges assurera la gestion des opérations telles que, l’entretien des ouvrages et des terrains, la supervision et l’organisation d’événements et l’application des règlements. Elle élaborera et mettra en œuvre le plan directeur du parc.

Un aménagement culturel et paysager

Le Collectif Escargo a d’ailleurs remporté le concours destiné à attribuer la charge de l’aménagement culturel et paysager du canal.

Ils ont profité de la rencontre à Pointe-des-Cascades pour présenter leur proposition, Passagers.

« C’est une invitation au voyage. Quand nous nous sommes plongés dans le concept du canal, nous étions dépaysés. L’endroit s’adresse autant aux sportifs qu’aux contemplatifs », explique Julie Parenteau.

Passagers deviendra un parcours parsemé de surprises sur 23 kilomètres, qui incite à y revenir. Chaque halte devient une aventure, un instant précieux, une occasion d’apprendre un fait inusité, de voir la nature autrement ou de vivre un évènement collectif épatant.

« Ils ont fait un excellent travail. Ils ont réussi à illustrer notre vision et à soumettre une proposition qui nous fait rêver du canal de demain », exprime Raymond Larouche, maire des Cèdres.

Il ajoute que le second souffle du canal a été pris en 2016 quand une mission a pris la direction de l’Europe pour y visiter des canaux du même type.

« On a vu ce que nous pouvions faire. Nous sommes revenus avec de nombreuses idées, dont celle d’en faire un lieu de qualité vivant et rassembleur », précise celui qui a toujours mis le canal au sommet de ses priorités régionales.

Un projet à long terme

Quant à l’échéancier pour les travaux de réalisation de Passagers, rien n’est joué.

« Nous avons axé le projet sur les petits pas, un à la fois. Nous voulons d’abord créer un nouvel engouement. Mais nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Il faudra des dizaines de millions de dollars pour réaliser cette vision. Mais au moins nous sommes gestionnaires et nous pouvons apposer notre vision », spécifie Patrick Bousez.

« Nous visons un projet réaliste. En voyant ce qui a été fait ailleurs, nous sommes sur la bonne voie », conclut Raymond Larouche.