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L’Université de Sherbrooke implante un nouveau programme de médecine à Longueuil

le jeudi 25 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 08 février 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Le PDG du CISSS de la Montérégie-Centre Richard Deschamps, l’adjointe parlementaire du ministre de la Santé et des Services sociaux Marilyne Picard, le ministre de la Justice et procureur général et ministre responsable de la région de la Montérégie Simon Jolin-Barrette, le DG du Campus Longueuil Charles Vincent et le doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke Dominique Dorion étaient présents lors de la conférence. (Photo : Gracieuseté – Robert Côté)

À l’automne 2022, 24 nouveaux étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke pourront effectuer leur formation à Longueuil. Alors que la pénurie de main-d’œuvre dans le domaine de la santé est criante, notamment en Montérégie, l’Université souhaite pouvoir créer un pôle d’excellence dans la région pour favoriser l’attraction et la rétention de médecins avec un nouveau programme en médecine.

Le programme de quatre années accueillera environ une centaine d’étudiants, avec la possibilité d’augmenter les cohortes de 24 à 32 étudiants.

Il s’effectuera dans le nouveau pavillon Jean-Marc-Lepage, situé en face de l’hôpital Charles-Le Moyne dans l’arr. de Greenfield Park.

Outre les salles de classe et espaces communs traditionnels, on y retrouvera un espace de simulation clinique, soit un laboratoire qui reproduit les mêmes installations que dans un hôpital. Également, un espace sera réservé pour effectuer des évaluations avec des patients réels ou simulés.

«C’est un rêve qui se concrétise, a indiqué le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre, Richard Deschamps, lors d’une conférence de presse le 22 novembre. Je me rappelle, j’étais à Charles-Le Moyne dans les années 2000 et on en parlait. Ce n’est pas juste Charles-Le Moyne qui va en profiter, mais toute la Montérégie.»

L’Université de Sherbrooke accueille par ailleurs plus d’étudiants de sa Faculté de médecine et des sciences de la santé au campus de Longueuil qu’elle ne le fait à Sherbrooke. C’est un facteur qui l’a incitée à établir d’implanter le programme.

«Tout le monde a fait allusion au besoin d’attirer, de former et de garder les médecins en Montérégie, et ça fait partie de la job d’une faculté de médecine d’écouter la population dans laquelle elle travail», a maintenu le doyen de la Faculté, le professeur Dominique Dorion.

Ce dernier a également évoqué une conversation avec le ministre Simon Jolin-Barrette, présent lors de la conférence, dans laquelle le ministre lui a demandé s’il garantissait que les étudiants allaient pratiquer en Montérégie.

«Je vous garantis que 100% des étudiants vont être beaucoup plus intéressés à venir en Montérégie que s’ils n’avaient pas été formés ici», a-t-il répondu.

La main-d’œuvre manquante

Le nouveau programme en médecine sera offert dans un contexte où le manque de main-d’œuvre en santé est de plus en plus important.

M. Deschamps n’a pas voulu avancer de chiffre sur le nombre de médecins manquants en Montérégie, mais a réitéré que c’est un enjeu de premier plan.

«Des médecins, on n’en a jamais assez!, a-t-il soutenu. Il en manque, c’est clair, surtout que la population est en croissance importante en Montérégie. Ça met une pression sur la demande de services et sur la main d’œuvre.»

Il a d’ailleurs ajouté que cette pénurie touche tous les secteurs, mais qu’elle est «plus dramatique» en santé et services sociaux. Il estime que le territoire du CISSS de la Montérégie-Centre seulement, il manque plus de 400 infirmières.

Le nouveau programme de médecine de l’Université de Sherbrooke n’arrivera pas à régler l’enjeu de la main-d’œuvre à lui seul. Il viendra cependant combler un besoin important dans la formation de celle-ci.